Où vous trouverez des données sur la spiritualité, les traditions sacrées, les religions, le symbolisme, l'ésotérisme chrétien et les vieilles pierres bavardes.
Où l'idéal chevaleresque s'écrira au fil de ces lignes.
Où vous trouverez des clés pour ouvrir des portes.
Où vous lirez toutes les correspondances avec votre propre pèlerinage et le jeu de l'oie, tantôt à passer des ponts, tantôt à être bloqués dans des compréhensions figées, tantôt propulsés vers quelque nouvelle étape.
Où vous me trouverez peut-être à une croisée de chemins.
Où vous trouverez je l'espère l'étrange et lumineux pèlerin d'Emmaüs.

samedi 14 février 2009

Et bonne Saint Valentin !

Détail d'une maison de Saint Antonin Noble Val (82).


L'AMOUR

3 commentaires:

Anonyme a dit…

merci pour le lien envoyé - je serai bien incapable d'ajouter une pierre à ton édifice - je n'y comprends pas grand chose - mais tu cogites dur c'est certain - ton ascenscion jusqu'où peut-elle aller? faut pas dépasser le plafond - je souhaite longue vie à ton blog - miette

Le pèlerin ascensionnel a dit…

J'ai toujours fait un trou dans les plafonds rencontrés !
Tant pis, ou tant mieux.

Anonyme a dit…

Eros et Agapè
L’amour donne sa valeur et son sens ultime à tout processus d’ouverture qui guide l’expérience humaine. Tel est le sens de la vie, diront les philosophes !
Mais cela n’est pas sans poser quelques interrogations.
Qui ou quoi aime-t-on ? Comment et pourquoi aime-t-on ?
Pascal dans son œuvre « Les Pensées », s’est posé le problème de l’identité du « moi » :
« Celui qui aime quelqu’un à cause de sa beauté l’aime-t-il ? Non : car la petite vérole, qui tuera la beauté sans tuer la personne, fera qu’il ne l’aimera plus. Et si on m’aime pour mon jugement, pour ma mémoire, m’aime-t-on moi ?
Non : car je puis perdre ces qualités sans me perdre moi-même.
Où donc est ce moi s’il n’est ni dans le corps ni dans l’âme ?
Et comment aimer le corps ou l’âme sinon pour ces qualités, qui ne sont point ce qui fait le moi, puisqu’elles sont périssables ?
Car aimerait-on la substance de l’âme d’une personne abstraitement, et quelques qualités qui y fussent ? Cela ne se peut, et serait injuste. On n’aime donc jamais personne, mais seulement des qualités… ».
D’après Pascal, nous tendons tous à nous attacher aux particularités, aux qualités extérieures des êtres que nous prétendons aimer : beauté, force, humour, intelligence, etc…une sorte d’amour mythique. Voilà ce qui d’abord nous séduit : c’est l’éros ! Mais comme tout cela est périssable ou susceptible de modifications, l’amour finit un jour par disparaître pour céder la place à la lassitude et à l’ennui, voire au rejet. Or ces qualités qui nous séduisent, ne sont pas l’apanage d’une personne unique, mais elles peuvent s’incarner dans la substance d’une autre personne. Pascal découvre donc une douloureuse dualité.
D’une part l’attrait provoqué par les particularité d’une personne bien définie.
D’autre part le risque de ne voir que l’universel : une pure abstraction !
Aimer l’autre, est-ce rechercher inlassablement tous les êtres qui répondent à nos critères de satisfaction ?
Ce qui dépasse justement le particulier et l’universel est ce qu’on nomme :
la singularité
seul objet d’amour véritable.
Cette raison d’aimer n’est pas réductible à une qualité, si impressionnante soit-elle, mais à tout ce qui rend la personne unique. A celui ou celle qu’on aime on peut dire , comme Montaigne, « parce que c’était lui, parce que c’était moi ». Cette singularité se fabrique de milles manières, inconsciemment, au fil de l’existence. Comment au sein d’un couple, la reconnaître au bout de 30 ou 50 ans de vie commune ? Il n’existe pas vraiment de mots pour la décrire car elle se loge dans l’intuition. On la découvre brutalement lors d’une séparation. On perçoit en pensée un lien indestructible, et ce malgré les tensions inévitables ou les divergences qui peuvent accabler l’un et l’autre. Dans cette situation aux limites de l’intelligence, le « je t’aime ! » peut très bien ne pas avoir la même résonance pour l’un et pour l’autre. La vie sera perpétuellement chargée de malentendus et notre nature imparfaite n’est toujours capable de marcher vers la perfection.
Il existe des choses qui sont de l’ordre de la raison et d’autres qui relèvent de la foi. Le principe de laïcité est sensé protéger les convictions de chacun d’entre nous.