Où vous trouverez des données sur la spiritualité, les traditions sacrées, les religions, le symbolisme, l'ésotérisme chrétien et les vieilles pierres bavardes.
Où l'idéal chevaleresque s'écrira au fil de ces lignes.
Où vous trouverez des clés pour ouvrir des portes.
Où vous lirez toutes les correspondances avec votre propre pèlerinage et le jeu de l'oie, tantôt à passer des ponts, tantôt à être bloqués dans des compréhensions figées, tantôt propulsés vers quelque nouvelle étape.
Où vous me trouverez peut-être à une croisée de chemins.
Où vous trouverez je l'espère l'étrange et lumineux pèlerin d'Emmaüs.

dimanche 6 janvier 2008

Stop !


L'idéal serait que je ne poste rien pour exprimer ce que je veux faire passer aujourd'hui. Le silence. L'attention intérieure.

Absence de sons, ou présence d'autre chose ? Dans nos sociétés modernes tendues vers le rendement maximum, qu'il soit matériel ou intellectuel, Avons-nous encore le choix du rien et de son immobilité ?
Quel genre de consommateur de bruit êtes-vous ? Passez-vous d'un bruit à l'autre, d'un son à l'autre, d'une mélodie à l'autre sans laisser la possibilité aux temps morts... de vivre ?
L'envahissement continuel du bruit forme comme un espace isolant autour de nous, diffuse un brouillard auditif, et nous isole plus que ne le ferait une bulle de silence. Et surtout court-circuite toute pensée libre. N'est-ce pas terrible d'être soumis sans arrêt durable à la pensée médiatique, informations télévisuelles, musiques diverses, films à la philosophie hasardeuse...

- "Du temps ! Donnez-moi du temps et j'aurais le temps de m'arrêter !"

En êtes vous vraiment sûr... Si la journée faisait 48 heures, nous continuerions à courir après le temps, en remplissant de toute façon chaque minute. IL FAUT arracher ce temps-là. Tout nous engage à aller plus vite, plus fort, plus bruyamment. Suspendez tout, là ou vous êtes plusieurs fois dans la journée quelques secondes suffisent. Lanza Del Vasto appelait cela "le rappel". La présence à soi. Il définissait le "distrait" (entendons adonné à la distraction) comme quelqu'un hors de lui, sans aucune colère. Est distrait également celui qui se plonge dans les affaires. La distraction est une maladie de l'Esprit qui se guérit par "l'attention".

Retrouvez le luxe de ne rien faire. Osez figer l'instant, vous verrez que le mouvement devient alors intérieur. Les dépôts sans cesse agités vont se déposer au fond de vous, vous allez y voir plus clair. Votre corps va résister un peu, continuer à s'agiter, n'y faites pas attention : Il se lassera. Votre esprit fera de même, considérez ses sursauts, voyez-en l'inutile combat.

"Or donc, dites ! vous est-il arrivé, quittant la rue ensoleillée, d'entrer dans une cave ? Que voyez-vous dans la cave ? Le noir. Non, pas même le noir, mais bien un brouillis de particules lumineuses dansant devant les yeux. Et combien de temps vous faudra-t-il pour voir le noir ? Vingt minutes. Et s'il se trouve un trésor dans la cave, combien de temps pour voir ferliner le trésor ? Une heure.
Mais qui de vous est resté, une heure durant, le regard fixé sur l'ombre du dedans ?
Faites cela et vous verrez !"

Lanza Del Vasto, "Approches de la vie intérieure".

J'ose rajouter, vous LE verrez.


3 commentaires:

Anonyme a dit…

Je ne L'ai pas vu, mais j'ai eu la chance de me voir moi...

Etoile

Anonyme a dit…

Faire un break au point de ne rien faire ??
20 minutes à une heure dans une cave ?
Ouais, théorie intéressante mais irréalisable dans mon cas.
Note que je prendrais bien le temps de canner, alors, why not ?

Anonyme a dit…

Pour mon cas, j'aprécie énormément écouter le silence du matin, entendre le chant des oiseaux, le bruit des goutes d'eau de la rosé tomber des arbres, ou encore le bruit des feuilles... biensur, il ne s'agit pas d'un silence complet, mais ce sont des sons que l'on ne perçoit plus une fois que l'homme se reveil !
Je fais partager ma vision de ce que j'appelle le silence ! qui je trouve va bien avec la photo.