Où vous trouverez des données sur la spiritualité, les traditions sacrées, les religions, le symbolisme, l'ésotérisme chrétien et les vieilles pierres bavardes.
Où l'idéal chevaleresque s'écrira au fil de ces lignes.
Où vous trouverez des clés pour ouvrir des portes.
Où vous lirez toutes les correspondances avec votre propre pèlerinage et le jeu de l'oie, tantôt à passer des ponts, tantôt à être bloqués dans des compréhensions figées, tantôt propulsés vers quelque nouvelle étape.
Où vous me trouverez peut-être à une croisée de chemins.
Où vous trouverez je l'espère l'étrange et lumineux pèlerin d'Emmaüs.

samedi 15 décembre 2007

La chapelle du petit Luc (3)

Et le coeur du sanctuaire marial ? Parce qu'il y a bien un coeur dans tout sanctuaire, tel en est le but qu'il faut parfois chercher avec les yeux de l'esprit. Le tabernacle renfermant la Présence eucharistique est un centre éminent pour la foi, mais ici il est vide. Je recherche donc un autre centre qui est en fait l'axe traditionnel passant par le centre de la coupole ou de la clé de voûte principale. Point de dôme ici, point de plan en croix mais... quatre visages sur des chapiteaux de colonnes, faisant face à leur vis-à-vis sur la colonne opposée. Le plan en croix est suggéré. Notons les sympathiques spirales sur le chapiteau supérieur (à vos livres de symboles !).




De conception récente, les ouvriers concepteurs ont-ils transmis leur antique tradition symbolique, ou ont-ils récupéré de l'ancienne église détruite des éléments qu'ils ont ensuite ré-assemblé ? Peu importe. Les regards se croisent, et je lève les yeux pour contempler la clé de voûte qui n'offre aucun caractère intéressant mis à part son sens magnifique de pièce finale joignant les arcs, supportant leur pression et se servant de leur force pour verrouiller l'ensemble, pièce rajoutée par l'extérieur révélant matériellement le caractère non humain de la Révélation.
Tel était l'ancien axe traditionnel de nos églises, qui aboutissait sur l'Autel alors au centre de leur forme en croix, tout du moins celles qui ne ressemblaient pas à des pizzerias ou à des garages. Nous l'avons vu dans d'autres sujets, le chrisme chrétien inscrit sur le cierge de Pâques est une représentation graphique de cette réalité.
Revenons donc à notre chapelle. Des chapiteaux je passe à la clé de voûte, et d'elle d'instinct je passe au point d'arrivée de l'axe, au sol. Bingo ! Regardez-donc :

Une étoile de David inscrite dans un carré et deux cercles concentriques ! Toujours plus intérieur, le symbole invite à se recentrer, à quitter la périphérie de notre être. Le carré est la classique représentation du monde de la matière, le cercle celui de l'esprit. Au Grand Architecte convient le compas.


Dans le carré, 12 sections ainsi que dans le premier cercle. Universalité du message extérieur, unité des apôtres (nous) dans l'intérieur. Les tribus d'Israël sont rassemblées.

Et l'étoile de David, composée de deux triangles inversés. La tripartition de l'homme (corps/âme/esprit traditionnelle aux chrétiens, imbriquée dans la tripartition divine, Dieu/Christ/Esprit-Saint).
Les ossements des martyrs sont enfouis sous ce sceau. Sur la mort se construit la vie, sur les enfers vaincus peut s'édifier la rencontre de l'homme avec l'Eternel YHWH, béni soit son Nom.

Parmi les cèdres, je m'éloigne à regret de ce repère pour le coeur et l'esprit. Nous ne pouvons pas rester sur le Thabor éternellement, n'est-ce pas ? La vallée nous attend, avec ses luttes et ses retrouvailles.

Avons-nous vraiment intégré ce que nous n'avons pas encore transmis ? A méditer.

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