Où vous trouverez des données sur la spiritualité, les traditions sacrées, les religions, le symbolisme, l'ésotérisme chrétien et les vieilles pierres bavardes.
Où l'idéal chevaleresque s'écrira au fil de ces lignes.
Où vous trouverez des clés pour ouvrir des portes.
Où vous lirez toutes les correspondances avec votre propre pèlerinage et le jeu de l'oie, tantôt à passer des ponts, tantôt à être bloqués dans des compréhensions figées, tantôt propulsés vers quelque nouvelle étape.
Où vous me trouverez peut-être à une croisée de chemins.
Où vous trouverez je l'espère l'étrange et lumineux pèlerin d'Emmaüs.

mardi 11 décembre 2007

La chapelle du petit Luc (2)

Après cette évocation du ternaire des éléments fondamentaux, attardons-nous (toujours en facade) sur la statue du Christ.

La pierre friable (Calcaire ? Le département possède de tels sous-sols vers Luçon, Fontenay...) a certains endroits s'est altérée, mais l'on voit tout de même que la main gauche découvre le coeur, et l'on imagine la droite bénissant. Le regard est tourné vers le sol, devant l'entrée.

La sculpture repose sur un socle cubique. D'ailleurs, ce n'est plus vraiment une base, c'est un signe. L'on sait la valeur de la pierre taillée au sein des société initiatiques de Métier, pierre brute, pierre cubique et pierre cubique à pointe. Ici, la pointe est figurée par le Christ. "Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas", vous dites ? Le sommet de la pointe est donc un point de passage, l'union de la matière et de l'esprit, le Fils de Dieu rédempteur prend corps pour répandre l'Esprit.
Trois croix latines sont gravées sur la face visible et forment un delta. Le bloc de pierre travaillé par la Trinité s'ouvre vers le haut.

En 1863, Jean Bart (curé de St Pierre des Lucs) déblaye les vestiges de l'ancienne église et découvre les restes des paroissiens. Parmi les ossements, des scapulaires sont retrouvés, ainsi que des balles de fusils. La chapelle qui sera construite en lieu et place de l'ancienne église restera attachée à la dévotion mariale. Le vitrail principal, exceptionnel de beauté porte les signes des piétés du chapelet et du scapulaire.


Aux pieds de la Vierge, à gauche, St Dominique recevant le chapelet (rosaire). A droite, St Simon Stock reçoit le scapulaire. Entre les deux, un lys symbole de pureté.

La Vierge Marie est habillée de blanc et de bleu, le pur, la résurrection et le céleste. Son manteau est frangé et doublé d'or. Le divin est présent.
Sur le coeur de la Vierge, l'Enfant Jésus habillé de blanc, bénissant.
La mandorle en amande qui les entoure (aura) est de feu, l'Esprit-Saint sous-tend la scène mais n'envahit pas la geste humaine. La liberté, il faut la donner avant d'en bénéficier; C'est le respect des choix autres, rester dans les coulisses en gardant un oeil sur la scène.

Une rosace domine la partie supérieure du vitrail, la fleur rayonne au centre d'un cercle dans lequel se prennent quatre pétales : Notre état d'hommes "réparés" en Christ n'est-elle pas une rose mystique épanouissant et réunifiant notre corps, notre âme, notre esprit...

- "Et le quatrième pétale alors, c'est quoi ? corps, âme, esprit, ça fait trois !" Dit celui qui a suivi.
- "Au baptême (réponds-je), n'as-tu pas reçu la marque d'une quatrième composante à ta tripartition, ô amnésique ?"

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