Où vous trouverez des données sur la spiritualité, les traditions sacrées, les religions, le symbolisme, l'ésotérisme chrétien et les vieilles pierres bavardes.
Où l'idéal chevaleresque s'écrira au fil de ces lignes.
Où vous trouverez des clés pour ouvrir des portes.
Où vous lirez toutes les correspondances avec votre propre pèlerinage et le jeu de l'oie, tantôt à passer des ponts, tantôt à être bloqués dans des compréhensions figées, tantôt propulsés vers quelque nouvelle étape.
Où vous me trouverez peut-être à une croisée de chemins.
Où vous trouverez je l'espère l'étrange et lumineux pèlerin d'Emmaüs.

lundi 26 novembre 2007

Notre Dame de Pouzauges

L'église du XI° siècle trône sur un promontoire visible des boulevards contournant la ville, sur le site du vieux Pouzauges (Vendée). J'aborderais sûrement en plusieurs publications ce sujet promis il y a deux ou trois mois, et reporté pour cause de travaux.
La petite histoire indique la fondation d'un prieuré St Jean par des moines du Sud Vendée, Luçon ou St Michel en l'Herm. L'église change de nom pour celui de "prieuré Notre-Dame", et "église Notre-Dame". Des archives entre 1047 et 1118 mentionnent sa cession à St Nicolas d'Angers, donation faite par Zacharie de Pouzauges, au grand désarroi de son fils qui ne la reconnaitra qu'au début du XII° siècle.


Le plan de l'église est une croix latine dont la croisée est surmontée d'un clocher.
La structure s'étage donc sur trois plans, un horizontal et deux verticaux :
- la base en forme de croix,
- l'élévation en deux étages : un étage carré avec trois ouvertures/portes dans chaque direction du Nord, du Midi, de l'Occident et de l'Orient, en tout douze portes symbolisant l'universalité à laquelle est destinée la Révélation,
- un dernier étage, troisième partie du bâtiment sacré avec une unique fenêtre de chaque côté (nous touchons à l'unité finale de la composante spirituelle de l'Etre), accompagnées de deux plus étroites fenêtres à volets de bois dont la disposition fait penser à un triangle inversé traditionnellement attaché à la descente du divin. Si ce qui est en Haut descend, et ce qui est en bas monte, le joint se fait entre l'Eternel (béni soit son nom) et nous : Dieu a revêtu notre humanité afin que nous revêtions sa divinité...
La grande division tripartite de l'homme est caractérisée, corps, âme, esprit.

La nef est composée de trois travées voûtées en berceau brisé. Le choeur est en deux parties, réalisé à deux époques différentes. L'absidiole a été supprimée au XIV° pour rallonger la partie orientale. A l'occident, pays sombre et froid où la lumière faiblit, un portail à l'arc légèrement brisé ouvre sur l'intérieur; le cherchant chemine jusqu'à l'Orient où luit le soleil levant. La nef est pavée de pierres tombales, une centaine. Il est nécessaire de faire un voyage pavé du souvenir de notre propre mort pour nous détacher de l'inutile. Certaines inscriptions s'y lisent, quelques dates, quelques noms, quelques symboles, tels, ici, notre lune et soleil familiers.


Une poutre de gloire surmontée d'une croix marque la nef profane (peuple) du sanctuaire sacré (choeur). Aujourd'hui encore dans la liturgie orthodoxe, la séparation du domaine des croyants et du lieu sacral de la consécration eucharistique se concrétise par l'iconostase, un mur d'icônes ou de panneaux de bois décorés ayant la faculté de se fermer totalement lors de la consécration du Pain et du Vin. Le rideau est tiré, une autre Incarnation se fait sous les mains du célébrant. Le caractère initiatique de la Voie chrétienne perdure ainsi dans quelques éléments de nos jours plutôt cachés qu'évidents; séparant croyance et connaissance en marquant le seuil physiquement, la poutre de gloire remplit cet office en l'absence de choeurs fermés.

A suivre...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Une poutre de gloire ? Tiens donc. Je n'ai jamais vu.
Et j'ai appris quelque chose !