Où vous trouverez des données sur la spiritualité, les traditions sacrées, les religions, le symbolisme, l'ésotérisme chrétien et les vieilles pierres bavardes.
Où l'idéal chevaleresque s'écrira au fil de ces lignes.
Où vous trouverez des clés pour ouvrir des portes.
Où vous lirez toutes les correspondances avec votre propre pèlerinage et le jeu de l'oie, tantôt à passer des ponts, tantôt à être bloqués dans des compréhensions figées, tantôt propulsés vers quelque nouvelle étape.
Où vous me trouverez peut-être à une croisée de chemins.
Où vous trouverez je l'espère l'étrange et lumineux pèlerin d'Emmaüs.

jeudi 4 octobre 2007

Monseigneur Stanislas Baudry

En rentrant par la porte principale de l'église de La-Pommeraie-Sur-Sèvre en Vendée, s'offre au regard à droite les fresques dont je parlerais un peu plus tard, et à gauche un "souvenir" de Mgr Stanislas Baudry, évêque de Sichang, chine.



Le panneau de bois se trouve à l'emplacement des anciens fonds baptismaux où (dit l'inscription) "les enfants devinrent fils de Dieu de 1848 à 1957".
Né le 27 novembre 1887 à La-Pommeraie, il rentre à 20 ans au séminaire des missions étrangères de Paris en 1907 où il s'illustra par son goût pour les farces. 1913 voit son ordination sacerdotale et son départ pour la Chine.
Il apprend le Mandarin et sillonne le territoire du Kientchang infatigablement, faisant le lien avec les chrétiens, annonçant l'évangile et fait même office de médiateur/arbitre pour les différends locaux.
Le 30 octobre 1927, le père S. Baudry reçoit le sacre épiscopal, et poursuit avec plus de moyens son oeuve apostolique : Erection d'églises, de dispensaires, d'écoles...
Il prend à coeur la constitution du clergé local par des prêtres chinois, nécessaire aboutissement d'une mission comme il aime le souligner.
Assassinats, incarcérations et contraintes de toutes sortes accompagnent l'arrivée des troupes révolutionnaires à Sichang. Décembre 1951 voit son retour à La-Pommeraie-sur-Sèvre, via Hong-Kong. Il se réinvestit dans la vie ecclésiale locale, notamment en l'hôpital de Noirmoutier.
1953, le cancer s'invite dans les projets de l'évêque. Après une opération sans rémission, le grand départ brille à l'horizon de sa vie. Grâce parmi les grâces, que de voir sa fin venir et ne pas la fuir comme il est de coutume aujourd'hui, dans la fausse pudeur des "morts choisies et dignes". Dans ses ultimes souffrances, il souriait à tous, et ne se plaignait pas... Il est vrai que nous ne sommes pas des saints, et comme nous en sommes bien convaincus, nous n'essayons même pas de leur ressembler. La peur nous lie, nos plaisirs nous aveuglent, et nos soucis nous accaparent... Sommes-nous libres, ou esclaves ?
Il gardait secrète la profondeur de sa foi et l'intensité de sa vie intérieure. A ceux-là qui ne comprennent guère l'importance du secret dans la voie initiatique, il faut dire que le bien ne fait pas de bruit, mais que le bruit ne fait pas de bien ! L'humilité exige plus d'enfouissement que d'exubérantes démonstrations; Le rayonnement christique se fait de lui-même.
Monseigneur Baudry mourut le 6 août 1954, à Paris.


Revenons au panneau : Sa devise, "Sectare Caritatem". Son emblème, le pélican. Attardons-nous un peu sur la symbolique du pélican. Quelques animaux imagent le Christ, ou un de ses aspects : L'agneau, le poisson, le pélican... Ici, l'accent est mis sur le sacrifice. Le pélican semble nourrir de sa chair et de son sang ses petits lorsqu'il se presse le "coeur" pour régurgiter les poissons. Et comme sacrifice-mort-résurrection sont indissociables dans la symbolique chrétienne, c'est toujours un signe indiquant où se trouve la source de Vie. Très proche symboliquement du "phénix" qui renait de ses cendres, le pélican est aussi attaché à un grade de l'Ecossisme maçonnique Ancien et Accepté.

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