Où vous trouverez des données sur la spiritualité, les traditions sacrées, les religions, le symbolisme, l'ésotérisme chrétien et les vieilles pierres bavardes.
Où l'idéal chevaleresque s'écrira au fil de ces lignes.
Où vous trouverez des clés pour ouvrir des portes.
Où vous lirez toutes les correspondances avec votre propre pèlerinage et le jeu de l'oie, tantôt à passer des ponts, tantôt à être bloqués dans des compréhensions figées, tantôt propulsés vers quelque nouvelle étape.
Où vous me trouverez peut-être à une croisée de chemins.
Où vous trouverez je l'espère l'étrange et lumineux pèlerin d'Emmaüs.

mardi 2 octobre 2007

Eglise de Caylus et Ordre du Temple


L'Eglise fortifiée de Caylus, Tarn-et-Garonne, XII° siècle.

En descendant la rue droite parallèle à la nationale, on passe devant la maison des loups, demeure médiévale aux gargouilles évoquant les loups nombreux à cette époque. Tout de suite après, sur la droite, l'église massive est séparée d'une maison probablement templière par une ancienne porte de la ville. Un passage couvert existait, comme en d'autres chapelles templières : Possibilité d'assister aux offices par l'accès dans une chapelle personnelle à l'Ordre (celle du Commandeur). Etait-ce le cas à Caylus ?

Nous sommes accueillis par St Jean Baptiste en pleine lumière surplombant la porte principale. Nous retrouverons St Jean l'évangéliste, dans un lieu plus obscur, et comme voilé sous le symbole. Comme d'habitude, ils se répondent et semblent marquer d'une part l'accès au sacré par la plus grande ouverture (exotérique, le culte), et d'autre part par la porte basse de l'imagerie (ésotérique, le symbolisme). La vie intérieure n'est-elle pas faite de cercles concentriques nous appelant au centre de nous-mêmes, à Celui qui est Le Centre parfait, Dieu ? Rester en périphérie de soi, c'est aussi subir la force centrifuge de la vie qui expulse de toute intériorité.

St Jean l'évangéliste sous les traits d'un aigle à la vue (intérieure) perçante. Un phylactère sort de son bec, la prédication de l'Evangile.
Détail de la chapelle basse.

Sur cette rambarde de la chapelle haute, nous voyons en contraste un motif en Tau (traditionnellement attaché à dénommer l'Ordre du Temple). Les hasards (?) décoratifs font quand même bien les choses.

Le pouvoir grandissant des templiers fit de l'ombre à la royauté (Philippe le Bel) et à la papauté (Clément V). L'Ordre, guerrier et financier aviva toutes les rancunes et les convoitises du peuple comme des puissants. Le fonctionnement de cette société chevaleresque et monastique, fins banquiers de l'époque restait trop obscur pour beaucoup. Or, comme il est dit, la haine du secret pousse aux pires affabulations. Leur règle, donnée par Saint Bernard n'était pas divulguée; Les pratiques de l'0rdre, bien trop mystérieuses, leur économie parfaitement verrouillée... Pouvoir temporel et pouvoir spirituel se liguèrent et conduisirent à l'arrestation des frères, à leur torture et à leur mise à mort pour hérésies et autres accusations idolâtriques. A Paris, le Gd Maître de l'Ordre Jacques de Molay et une quarantaine de ses frères furent brûlés. La légende raconte qu'avant d'agoniser, il convoqua le roi, le Pape et Guillaume de Nogaret, mauvais conseiller du roi devant le tribunal de Dieu dans les quarante jours. Ils moururent tous dans l'année.
Merci à Jérémy qui m'inspira ce soir ce sujet.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

"Rester en périphérie de soi, c'est aussi subir la force centrifuge de la vie qui expulse de toute intériorité."
Cette phrase en particulier m'inspire. Je la garde en mémoire.

Anonyme a dit…

"Rester en périphérie de soi, c'est aussi subir la force centrifuge de la vie qui expulse de toute intériorité."
Cette phrase en particulier m'inspire. Je la garde en mémoire.