Où vous trouverez des données sur la spiritualité, les traditions sacrées, les religions, le symbolisme, l'ésotérisme chrétien et les vieilles pierres bavardes.
Où l'idéal chevaleresque s'écrira au fil de ces lignes.
Où vous trouverez des clés pour ouvrir des portes.
Où vous lirez toutes les correspondances avec votre propre pèlerinage et le jeu de l'oie, tantôt à passer des ponts, tantôt à être bloqués dans des compréhensions figées, tantôt propulsés vers quelque nouvelle étape.
Où vous me trouverez peut-être à une croisée de chemins.
Où vous trouverez je l'espère l'étrange et lumineux pèlerin d'Emmaüs.

lundi 22 octobre 2007

L'épée et la rosace

"Un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas".Tao Te King

Où nous porteront les nôtres, aujourd'hui ?

Croisons encore le fer avec le symbolisme, et parlons d'épée.

Dans cette figuration du choix (église de Maché, Vendée), nous avons à gauche de la porte principale l'ange à l'épée flamboyante indiquant l'entrée de la maison de Dieu, et à droite le démon proposant un fruit dont on sait les effets néfastes sur l'obéissance au commandement divin !

L'épée peut être rapprochée de l'image du rayon solaire, à plus forte raison lorsque son fer ondule telle une flamme.
Est-elle à double tranchant ? Il semble ! L'Apocalypse nous parle du lumineux Fils d'homme : "Dans sa main droite il a sept étoiles, et de sa bouche sort une épée acérée, à double tranchant ; et son visage, c'est comme le soleil qui brille dans tout son éclat." (Apocalypse 1,16)
Puis, plus loin, la bouche du "Fidèle" et "Vrai" de laquelle "sort une épée acérée pour en frapper les païens ; c'est lui qui les mènera avec un sceptre de fer ; c'est lui qui foule dans la cuve le vin de l'ardente colère de Dieu, le Maître-de-tout." (Apocalypse 19,15)

Pouvoir créateur et destructeur du Verbe qui profère la Parole de Vie, Rédemption pour ceux qui s'y conforment, chute pour ceux qui s'en excluent. Ces deux notions de rédemption et de chute nous amènent au souvenir du "paradis terrestre", état parfait de l'unité primordiale. Adam goute du fruit de l'arbre de la science, et ses yeux s'ouvrent sur la dualité bien/mal (Genèse 3,24). Il se cache au regard de Dieu "Où es-tu ?" dis YHWH (béni soit son Nom).


Les Kérubim (chérubins) sont placés à l'entrée du jardin d'Eden pour interdire l'accès à l'humanité désormais arrachée à son centre, l'état d'union à Dieu :"Il bannit l'homme et il posta devant le jardin d'Éden les chérubins et la flamme du glaive fulgurant pour garder le chemin de l'arbre de vie." (Genèse 3,24)

Chu dans la dualité, décentré de son état primordial, l'homme n'aura de cesse de recouvrer son unité perdue. Mais l'épée flamboyante est là, à l'orient, interdisant toute possibilité d'une réintégration par le même chemin.

Mais alors, par quel moyen retourner à l'Unité principielle dont nous nous sommes exclus ? Aux réalités célestes imagées par la Genèse, il fallait une correspondance terrestre salvatrice... Et Dieu planta ici-bas l'arbre de la croix, cet autre arbre de Vie.

"O Croix, arbre de salut , qu'une source d'eau vive arrose, ta fleur est un parfum, ton fruit l'objet de nos désirs." (St Bonaventure)

La fleur éclose à l'intersection du ciel et de la terre n'est-elle pas figurée par les rosaces de nos églises, nos cathédrales ? roses aux pétales nombreux, tous émanés du centre du vitrail animé par l'incandescence du soleil. Au coeur de la rosace, le Christ ou un de ses symboles.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Tant cherchent un paradis perdu (il suffit de regarder l'histoire des jardins !)
L'image de la Bible est forte : un ange avec son épée flamboyante. Ou on se borne et on dit "Dieu nous interdit le chemin".
Ou bien on le voit comme un signe qui nous envoie vers autre chose, vers un nouvel Adam, une nouvelle humanité.
Merci Jesus d'être venu !
Merci d'être "le Dieu compagnon", le dieu qui vient cheminer avec nous sur nos chemins.