Où vous trouverez des données sur la spiritualité, les traditions sacrées, les religions, le symbolisme, l'ésotérisme chrétien et les vieilles pierres bavardes.
Où l'idéal chevaleresque s'écrira au fil de ces lignes.
Où vous trouverez des clés pour ouvrir des portes.
Où vous lirez toutes les correspondances avec votre propre pèlerinage et le jeu de l'oie, tantôt à passer des ponts, tantôt à être bloqués dans des compréhensions figées, tantôt propulsés vers quelque nouvelle étape.
Où vous me trouverez peut-être à une croisée de chemins.
Où vous trouverez je l'espère l'étrange et lumineux pèlerin d'Emmaüs.

samedi 15 novembre 2008

Louis Claude de Saint Martin, encore



Ces quelques phrases que nous livre le Philosophe Inconnu, sur le thème du végétal. Petite recherche grâce à toi, Antiochus. Merci.

« Notre croissance spirituelle extérieure se feroit comme la croissance corporelle des plantes qui transforment constamment en écorce, en branches, en feuilles, en fleurs, en fruits, les sucs qui leur sont envoyés par le principe de leur vie végétale, sans qu'elles ayent besoin de s'occuper comment cette sève radicale et créatrice pourra leur faire parvenir de nouveaux sucs, pour les nouveaux résultats qu'elles sont toujours prêtes à réaliser, et nous n'aurions pas plus d'inquiétude sur l'écoulement de la source divine dans notre intérieur, qu'elles n'en ont sur l'écoulement de la source vivante de la nature, dans leurs divers canaux qui sont propres à remplir les plans de cette nature, parce que nous serons sûrs que la source divine a des plans mille fois plus vastes et plus durables, et une abondance incomparablement plus inépuisable. »

Louis Claude de St Martin, « Le nouvel homme », chapitre 33


« Ainsi, toutes les productions, tous les individus de la Création générale et particulière, ne sont, chacun dans leur espèce, que l'expression visible, le tableau représentatif des propriétés du principe soit général, soit particulier qui agit en eux. Ils doivent tous porter sur eux les marques évidentes de ce principe qui les constitue. Ils doivent en annoncer clairement le genre et les vertus, par les actions et les faits qu'ils opèrent. En un mot, ils doivent en être le signe caractéristique, et, pour ainsi dire, l'image sensible et vivante.

Tous les agents et tous les faits de la Nature portent avec eux la démonstration de cette vérité. (...) Le raisin indique la vigne; la datte, un palmier; la soie, un ver; le miel, une abeille. Chaque minéral annonce quelle est l'espèce de terre et de sel qui lui sert de base et de lien; chaque végétal, quel est le germe qui l'a engendré; »

L.C. De St Martin, « Tableau naturel des rapports qui unissent Dieu, l'Homme et L'Univers », chapitre III


De la graine jusqu'au bois mort, il y a dans le cycle de tout végétal sur un plan matériel une image spirituelle du principe et de ses déclinaisons. Nous sommes dans la symbolique du miroir où nous voyons d'une manière précise mais inversée ce qui existe réellement. Puissions-nous lire la Nature telle qu'elle est, telle qu'elle nous parle de Dieu comme nous ne l'avions pas soupçonné.

A bientôt, je vais lire mon parterre de fleurs.

¤ ¤ ¤

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Que voit-on quand on regarde un gland ... Un gland ? où sa potentialité > le chêne ! C'est une des façons de regarder le monde qui me va bien ... En ce qui me concerne, lorsque je contemple les choses autour de moi, l'univers sur les plans qui veulent bien m'apparaître, ce sont des questions qui me viennent ... Le principe créateur (s'il existe) pourrait-il être symbolisé par une question ?

Anonyme a dit…

Me laisseras-tu avec mon interrogation ?

Le pèlerin ascensionnel a dit…

Autant pour moi, J'avais perçu ta question plus comme une interrogation d'ordre général et non personnelle.
Veux-tu bien préciser ta pensée ?
Merci.

Anonyme a dit…

Le doute est constitutif de la foi - je crois - mais cette dernière peut-elle être constituée uniquement de questions ... laissant les certitudes au monde matériel ?

Le pèlerin ascensionnel a dit…

Voici ma conception personnelle, issue de mon expérience.
En fait, c'est LA question.

Il me semble que les questions ont leur utilité, mais elles ne font que tourner autour du pot.

Tôt ou tard, pour aller plus avant dans la spiritualité, il est nécessaire de faire un saut dans l'inconnu. S'il n'y a rien pour nous recevoir, c'est que tout est néant. Si des bras secourables nous recueillent, c'est signe que seule la foi révèle le vrai visage de Dieu.

Il est paradoxal de dire que pour avoir la foi, il faut croire. Or, c'est une de mes trouvailles : Tant que l'esprit se borne à raisonner ou intellectualiser Dieu, nous aurons de belles et justes pensées peut-être mais sans jamais éprouver ces bras providentiels. Il n'y a pas cinquante-mille façons pour connaître l'espérance qui assure des choses invisibles, et d'en avoir la conviction :
"Or la foi est la garantie des biens que l'on espère, la preuve des réalités qu'on ne voit pas." (Hébreux 11,1)

Si Dieu est vivant, il est ici et maintenant. S'il est avec nous en ce moment, il attend que nous nous livrions à Lui par le Christ (les bras!).
Se livrer à lui, c'est lui remettre tout pouvoir sur notre vie, et confesser son Nom.

Et c'est la régénération, la vie nouvelle en Christ, ce qui ne se passe pas sans quelques émerveillements et étonnements d'avoir si longtemps tardé à faire cet acte qui ne coûte rien et qui ouvre tout.

Frat.

Anonyme a dit…

Merci d'avoir pris le temps de me donner ton point de vue sur la foi ... tu dis que la foi est un saut dans l'inconnu et qu'il faut arrêter d'intellectualiser la notion de Dieu pour en ressentir la présence quotidienne ... Moi je perçois cette présence quotidienne mais je me ressent comme faisant partie d'un grand Tout, ce qui renforce mon identité ... Donner tout pouvoir sur notre vie, comme tu y vas !

Le pèlerin ascensionnel a dit…

Cher Antiochus, je suis d'accord avec toi sur les deux points que tu soulignes : Faire partie d'un grand Tout, et... comme j'y vais !

Partie d'un Tout, sans faire de panthéisme, nous le vivons en Loge lorsque nous nous considérons pierres du Temple; et je l'ai éprouvé pendant le St Sacrifice de la messe lorsque tout-à-coup s'est dissoute la conscience d'être séparé des personnes debout à côté de moi, devenus tous Corps de la Tête qu'est le Christ. J'y repense souvent.

Et puis c'est vrai, comme j'y vais ! Donner tout pouvoir au Christ. A ne pas calquer sur une conception où la volonté s'annihile comme on l'a vu écrit si souvent dans quelques textes spirituels. Nous sommes ici dans une "habitation" de la volonté humaine en pleine possession de ses choix propres mais que la "grâce" permet de faire coïncider avec la volonté divine. Ainsi, l'Homme se met à vouloir ce que Dieu n'impose pas.

Pour avoir la foi, il faut commencer à croire !

Vision d'un chrétien Franc-Maçon.

Anonyme a dit…

Merci Gunga din de tes paroles éclairantes ... Il faut que je les médite ... en ce moment un débat passionné, sur Antiochus ...le blog, à propos de "La Porte" (à partir d'une de mes photos) qui ne me semble pas si éloigné de notre propos !