Où vous trouverez des données sur la spiritualité, les traditions sacrées, les religions, le symbolisme, l'ésotérisme chrétien et les vieilles pierres bavardes.
Où l'idéal chevaleresque s'écrira au fil de ces lignes.
Où vous trouverez des clés pour ouvrir des portes.
Où vous lirez toutes les correspondances avec votre propre pèlerinage et le jeu de l'oie, tantôt à passer des ponts, tantôt à être bloqués dans des compréhensions figées, tantôt propulsés vers quelque nouvelle étape.
Où vous me trouverez peut-être à une croisée de chemins.
Où vous trouverez je l'espère l'étrange et lumineux pèlerin d'Emmaüs.

lundi 30 novembre 2009

Hagakure, caché sous le feuillage

Samouraï


Il y a quelque chose d'international, que dis-je, de supra-national dans la chevalerie. Un sens aigu du devoir, la nécessité d'être ferme et déterminé, le courage et l'honneur portés à leur plus haut point.
Sur le plan des points communs : Le recours à un code d'honneur, la fidélité au suzerain, une certaine noblesse des sentiments. Au spirituel, du deux refaire l'Un. Rentrer dans son tombeau, dès le lever être prêt à mourir.
En lisant ces derniers jours le "Hagakure" révélé par le film de Jim Jarmush "Ghost Dog" de Jocho Yamamoto, samouraï devenu moine, je voyais comme une sorte de fraternité entre tous les ordres chevaleresques du monde.

Extraits. Vous y trouverez sûrement de la cruauté d'un point de vue moderne. Vous y verrez aussi une grande délicatesse.

J'ai découvert que la voie du Samouraï réside dans la mort. Lors d'une crise, quand il existe autant de chances de vie que de mort, il faut choisir immédiatement la mort. Il n'y a là rien de difficile ; il faut simplement s'armer de courage et agir.

Pour être un parfait Samouraï, il faut se préparer à la mort matin et soir et même toute la journée.

Il est, en effet, aisé de trouver des qualités et des imperfections dans la conduite d'un tiers. Il est également facile de le critiquer. La plupart des gens s'imaginent que c'est par gentillesse qu'ils disent aux autres ce qu'ils ne désirent pas entendre et si jamais leurs critiques sont mal accueillies, ils considèrent qu'ils sont incurables.
Une telle façon de penser est déraisonnable. Elle donne d'aussi mauvais résultats que si on mettait délibérément quelqu'un dans l'embarras ou que si on l'insultait. Elle n'est souvent qu'une mauvaise manière de sortir ce que l'on a sur le coeur.
La critique ne doit intervenir qu'après avoir discerné si oui ou non la personne l'acceptera, qu'après s'en être fait une amie, qu'après avoir partagé ses intérêts et s'être comporté de façon telle qu'elle nous accorde son entière confiance, afin qu'elle ait foi en toutes nos paroles. C'est ensuite qu'intervient le tact. Il faut sentir le bon moment et la bonne manière d'exercer sa critique - par missive ou au retour d'une réunion particulièrement agréable -. Il faut commencer par faire état de ses propres imperfections puis amener l'interlocuteur à comprendre, sans prononcer plus de mots qu'il n'est nécessaire.

C'est pourquoi un Samouraï doit connaître ses faiblesses et passer sa vie à les corriger sans jamais avoir le sentiment d'en faire suffisamment. Il ne doit naturellement jamais être trop confiant mais il ne doit pas non plus se sentir inférieur.

Il existe ce que l'on appelle « l'attitude pendant l'orage ». Quand on est pris sous une averse soudaine, on peut, soit courir le plus vite possible, soit s'élancer pour s'abriter sous les avancées des toits des maisons qui bordent le chemin. De toutes façons, on sera mouillé.
Si on se préparait auparavant mentalement, à l'idée d'être trempé, on serait en fin de compte fort peut contrarié à l'arrivée de la pluie.
On peut appliquer ce principe avec profit dans toutes les situations.

On doit avoir la clairvoyance de ce qui va nous arriver.

En dernière analyse, la seule chose qui compte c'est la résolution du moment. Un Samouraï prend une décision après l'autre et l'ensemble remplit toute sa vie. Une fois qu'il a compris cette règle fondamentale, il n'a plus jamais à manifester d'impatience ni à rechercher autre chose que le moment présent. Son existence s'écoule tout bonnement, il se concentre sur ses résolutions.

J'adore le sommeil. En réponse à la situation actuelle du monde, je pense ce que j’ai de mieux à faire est de rentrer dormir chez moi.

Ce que je vais faire. Bonne nuit !

1 commentaire:

Gilles a dit…

Pas si éloigné que cela, finalement, de l'esprit d'origine du mouvement "Hells Angels".
Je fais évidemment abstraction des dérives criminelles qui sont arrivées par la suite...
Mais à l'origine, Ralph Sonny Barger avait une certaine sagesse dans ce genre là...
La suite, hélas, n'a plus rien à voir même de loin avec l'esprit chevaleresque...