Je ne développe pas foncièrement le thème des enjeux analysé ailleurs plus ou moins finement. Je me placerais sur un plan intérieur à la logique spirituelle du St Père.
Etonnant Pape prévu par les plus avisés (!) comme un remplaçant fade de Jean-Paul II. Ce dernier fut l'apôtre infatigable que l'on connait. Le nouveau pontife se consacre à consolider et réunifier le temple fait de pierres vivantes, à revivifier le corpus de la tradition apostolique romaine.
Que dirais-je pour défendre ce décret probable ?
- Qu'un constat de désobéissance était nécessaire (excommunication); Mgr Lefebvre en ordonnant des évêques a pris le risque de créer une scission (schisme) et d'entrer en rupture de communion ecclésiale.
- Que ce schisme est une souffrance catholique qu'il convenait de soigner.
- Que le rite tridentin (latin) dit de St Pie V n'a jamais été abrogé (récent Motu Proprio "Summorum Pontificum), et qu'il est la face "extraordinaire" du rite "ordinaire". Le problème que constitue la réintégration de la Fraternité St Pie X ne porte pas sur le rite, mais sur l'obéissance au magistère ecclésial.
- Qu'en tendant la main aux catholiques traditionnalistes le St Père tient aussi celle des catholiques progressistes; Il faudra bien parler ensemble sans anathèmes.
- Que l'oecuménisme n'aura pas à en souffrir... sauf celui qui fait chauffer la grande soupe du "tout-le-monde-il-est-beau-et-on-dit-au-fond-la-même-chose". Le baiser de Paix avec un Patriarche Orthodoxe (Athénagoras) rééquilibre l'Eglise chrétienne d'Orient et d'Occident. La charité chrétienne demande de ne pas rejeter la main protestante, mais impose de ne pas en laisser rentrer l'esprit dans l'église romaine, histoire de fidélité à la tradition des Apôtres.
- Qu'il n'y pas de "tendance réactionnaire", mais un souci de retrouver le sens de la transmission sous sa forme évoluée(*).
- Qu'il ne peut y avoir de dérive "dogmatique" dans une Eglise promulgant des dogmes pour fixer ce qu'elle croit. Encore une vue des choses bien moderne ! Il n'y a d'écart que dans le cerveau de ceux qui aimeraient (sans en être) une église catholique qui leur ressemble.
- Et que les propos négationnistes de certains relèvent de la bêtise et de la justice. Laissons les deux aller à leur terme, ils se rejoignent.
Reste à travailler entre catholiques, sans anathèmes. Et c'est là qu'est le gros du travail, chez les "progressistes" comme chez les "traditionnalistes" !
(*) La tradition n'est pas figée, elle est évolutive pourvu qu'en regard de la Bible et dans la lumière de l'Esprit-Saint elle s'applique à toujours plus affiner les vérités de la foi. En cela, il n'y a pas nécessité d'appauvrir des formes rituelles qui les densifient et les rassemblent.
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1 commentaire:
Pour la réhabilation des traditionnalistes, pourquoi ne pas pardonner.
Pour la réhabilitation du négationiste, je suis plus... circonspect. Le mot est faible. Mais tout ceci n'engage que moi et qui suis-je pour juger ?
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