Le bénitier par lui-même est un classique de la symbolique sacrée, exprimant par images ce que l'intellect doit saisir des réalités métaphysiques : un soleil radié aux huit rayons dominant une lune (la position haute du soleil rappelle la victoire de la lumière sur les ténèbres, mais aussi que sans l'astre lumineux il n'y aurait pas de ténèbres; Ceci est à prendre évidemment non dans un sens "créateur" du mal, Dieu étant capable de tout sauf du mal, mais comme expression de l'existence de cette lumière, et le meilleur rapprochement qui puisse se faire est celui de l'ombre portée d'une montagne : Notre vie ressemble à ceci, nous sommes dos à la montagne (le Christ) et au soleil (Dieu/Père), et nous n'avons pour preuve de leur existence que la capacité de notre esprit à déduire par les ombres portées l'action réelle (l'Esprit-Saint) de l'Un et de l'Autre. Le soleil et la lune ont le même rapport que l'ombre et la lumière, il nous faut en déduire le troisième terme, l'évidence des réalités métaphysiques; Sans quoi nous nous condamnons à n'observer autour de nous qu'une dualité bien/mal, et réagir en un ping-pong mental (aimer/détester) qui fraye avec le manichéisme.
Revenons aux autres figures du bénitier : Deux lys inversés l'un à l'autre. Un effet de style pour le profane, un axe de réflexion pour celui qui connait l'adage : "
Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas..."
(La table d'émeraude, H. Trismégiste).Vient après "l'homme plante", un rameau (de Jessé ?) surplombé d'un visage. La nature (humaine) a-t-elle porté et montré la face de Dieu dans le Christ ? A votre avis, vu le contexte ?
A gauche de l'entrée, une inscription romane orne un galbe au dessus d'un autre bénitier. Il y est écrit :"L'an du Seigneur 1302 Guillaume de Milhars fit faire cette chapelle en l'honneur de Dieu et de Notre Dame sainte Marie Amen." C'est le témoignage de la deuxième érection de la chapelle par les consuls de Caylus. Les dépouilles de cette noble famille seront inhumées dans la chapelle de gauche jusqu'au XVIIeme.
Un visage encadré d'une coiffe ou de cheveux supporte l'ensemble.
Mes sources sont tirées en grande partie de l'excellent petit livre du chanoine Odilon Bosc, paru en 1983, épuisé, et ré-édité en juin 2007 grâce aux efforts de Mr Georges POURRUT, ardent défenseur du site de Livron. L'utilité première de cet opuscule est historique et édifiante. Pour la symbolique et sa traduction, un travail supplémentaire est nécessaire de votre part !
Pour obtenir ce livre (une dizaine d'euros), écrire à :
"Les Amis du Sanctuaire Notre-Dame de Livron"
Boite Postale N°12
82160 CAYLUS
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