Où vous trouverez des données sur la spiritualité, les traditions sacrées, les religions, le symbolisme, l'ésotérisme chrétien et les vieilles pierres bavardes.
Où l'idéal chevaleresque s'écrira au fil de ces lignes.
Où vous trouverez des clés pour ouvrir des portes.
Où vous lirez toutes les correspondances avec votre propre pèlerinage et le jeu de l'oie, tantôt à passer des ponts, tantôt à être bloqués dans des compréhensions figées, tantôt propulsés vers quelque nouvelle étape.
Où vous me trouverez peut-être à une croisée de chemins.
Où vous trouverez je l'espère l'étrange et lumineux pèlerin d'Emmaüs.

vendredi 22 janvier 2010

Lafcadio Hearn


Patrick Lafcadio HEARN est un écrivain irlandais ayant pris la nationalité japonaise en résidant au pays du soleil levant.
En 1903 il écrit son livre synthétique intitulé "Le Japon" ou il tente une "interpétation de l'histoire de la civilisation, des moeurs et du caractère japonais." Il corrige les premières épreuves du livre et décède l'année qui suit.
Il permit l'introduction du Judo Kodokan aux Etats-Unis d'Amérique en mettant en relation le Président Théodore Roosevelt et le 10° dan Yamashita Yoshiaki (Yoshitsugu).

Au Japon comme en Martinique, Lafcadio Hearn s'attacha à recevoir le dépôt des mémoires populaires ; Au coeur de ses livres, des étrangetés que lui livrent ses nouveaux compatriotes, faits religieux bouddhiques et Shinto ou histoires de revenants.

Non seulement une référence dans sa compréhension de l'évolution nippone des temps médiévaux à l'ère Meiji, mais aussi un visionnaire. Sur la violence faite à l'âme nippone par l'industrialisation, il écrivait dans "Le Japon" :
"Il n'y a pas de misère dans une société patriarcale, fondée sur le culte des ancêtres, sauf dans les calamités publiques. Et alors elle se fait sentir pour tout le monde. Mais à l'ordinaire chacun y est au service d'un autre, et reçoit en échange ce qui est nécessaire à sa subsistance. Personne n'a à se préoccuper du lendemain. De plus dans une communauté patriarcale, qui se suffit à elle-même, on n'y a guère besoin d'argent : l'échange remplace le négoce.
A tous ces points de vue, les moeurs de l'Ancien Japon ressemblaient aux sociétés patriarcales de l'Europe Antique. Tant que le Uji ou clan exista, il n'y eut point de misère, sauf dans les classes des petits commerçants (...).
Le seigneur nourrissait ses vassaux, le samouraï s'occupait de ses serviteurs, le fermier prenait soin de ses laboureurs, l'artisan veillait sur ses apprentis et ses ouvriers, et les marchands assuraient le nécessaire à leurs employés. (...)
Mais les clans disparus, tout changea. L'ouvrier japonais connut, pour la première fois, la possibilité de mourir de faim. Et de même dans l'Antique Europe, les classes affranchies, les clients et la plèbe formèrent une démocratie qui réclama violemment le suffrage et les autres droits politiques, de même les gens du peuple ont, au Japon, joué un rôle politique, afin de se protéger."

Laissons Mr Hearn nous poser cette question, dans le livre cité, chapitre nommé "le péril industriel" :
(...) pour me servir d'une image du Professeur Huxley, peut-être l'Homme Primitif, en découvrant que l'Homme Moderne l'a mené dans la vallée de la mort, se révoltera-t-il, et, s'emparant de la direction des affaires, luttera-t-il farouchement pour le droit de vivre ?"

Etonnante l'organisation tribale de certaines franges de la population française, se considérant hors-les-lois établies et soumises aux lois de quartier ? Un côté obscur du légitime retour de l'Homme à la lumière des siècles ?

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