Où vous trouverez des données sur la spiritualité, les traditions sacrées, les religions, le symbolisme, l'ésotérisme chrétien et les vieilles pierres bavardes.
Où l'idéal chevaleresque s'écrira au fil de ces lignes.
Où vous trouverez des clés pour ouvrir des portes.
Où vous lirez toutes les correspondances avec votre propre pèlerinage et le jeu de l'oie, tantôt à passer des ponts, tantôt à être bloqués dans des compréhensions figées, tantôt propulsés vers quelque nouvelle étape.
Où vous me trouverez peut-être à une croisée de chemins.
Où vous trouverez je l'espère l'étrange et lumineux pèlerin d'Emmaüs.

jeudi 24 janvier 2008

Landeronde, poutres et retables

Il existe une trace très ancienne d'une église à Landeronde (85). Le cartulaire de l'abbaye de Talmont relate qu'entre 1058 et 1180 des familles dont celle de JOSSELIN donnèrent aux moines une part de leurs biens qu'elles possédaient dans l'église de "LANDA ROTUNDA", au presbytère ou dans les borderies d'alentour.



Une croix hosannière de 1599 très simple dans son allure veille à l'entrée, à l'ancienne place du cimetière traditionnellement accolé aux lieux sanctifiés. Les morts toujours proches des vivants, et les vivants proches de l'idée de leur mort.

Un renard sculpté dans un contrefort de l'église semble indiquer qu'une noble famille en favorisa l'édification.

Rentrons par le portail du XVI° aux archivoltes toriques et découvrons d'un coup d'oeil le plan rectangulaire dévolu au culte. La charpente aux poutres apparentes depuis la suppression du faux plafond ouvre vers le haut l'espace et lui rend son sens de barque de Pierre.


Sur l'une d'elles, une date, 1605. Une autre, et pas la moindre, est la fameuse "poutre de gloire", séparant le peuple du célébrant, le lieu du rassemblement et le lieu de la consécration, le profane et le sacré. Le muret ou balcon du "Jubé" a disparu, mais la poutre témoigne de cette ligne d'où était lue la Parole et annoncé le prêche. Plusieurs traditions notamment dans l'orthodoxie ont gardé cette tradition remontant au second siècle de l'ère chrétienne (iconostase). Le symbolisme fait référence bien sûr au Temple de Jérusalem et comporte cette notion de "voile" séparant la partie "temple" et la partie "Saint des Saints", mais y lie aussi la chair déchirée du Christ dans la Bible (Hébreux chapitre 10 verset 20). D'où le surplomb fréquent d'une croix ou de la scène de la Passion comme ici.


L'iconostase est un mur d'icônes dans les rites orthodoxes trouvant sa pure expression pédagogique en Russie, par cinq rangées d'icônes. La plus haute concerne la période vétéro-testamentaire antérieure à la Loi, celle des patriarches. La seconde celle des prophètes; Encore plus bas, les fêtes liturgiques, puis la rangée de la déesis (saints, martyrs, apôtres, anges...) et enfin à côté des portes royales empruntées par les célébrants le Christ au Sud, et la Vierge au Nord. Comment ne pas penser à la disposition traditionnelle des lieux orientés correctement aux points cardinaux, attachant au sud le plein soleil et au Nord la réflexion lunaire de la lumière. La Vierge Marie a de nombreux égards possède cette image d'accueil de la véritable lumière de l'Incarnation et de sa restitution humble.

Mais approchons-nous des retables, ils veulent nous parler je crois... à suivre.

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